Aménagement du territoire

L’aménagement du territoire est une action menée sur un territoire par les pouvoirs publics soit pour le protéger, l’améliorer et/ou corriger des dysfonctionnements.

Selon Wikipédia, “L’aménagement du territoire est « l’action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l’art) de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les êtres humains et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques ». Cette discipline traduit l’ensemble d’actions menées par des acteurs publics (ou privés dans le cadre de missions de service public qui leur sont confiées) qui interviennent sur un territoire donné et en façonnent son paysage (routes, ponts, usines, etc.).”

La conceptualisation se fait prioritairement en observant des exemples et des contrexemple d’aménagements.

Un exemple d’aménagement pour se prémunir d’un risque

Fukushima

La vue ci-contre illustre un paysage rural côtier à 17 km au nord de Fukushima au Japon.

Les deux images ci-dessous illustrent les effets du tsunami du 11 mars 2011. L’image ci-contre permet de se rendre compte de l’aménagement de ce même espace en vue de limiter le risque associé à ce type d’aléa. D’une part les habitations ont été retirées de l’occupation du sol tout comme les infrastructures agricoles (serres). Le cordon dunaire est réparé et renforcé par une digue. La lagune est comblée et des arbres sont replantés. Des champs de panneaux photovoltaïques sont placés là en arrière plan de l’endroit où le cordon dunaire s’est avéré le plus faible.

Avant et après le tsunami du 11 mars 2011 au nord de Fukushima

Un exemple d’aménagement pour favoriser un développement régional

Le chaînon manquant

La carte ci-contre illustre les aires urbaines et met en évidence le tronçon autoroutier aménagé entre Couvin (punaise) et Charleville-Maizières (le trait noir figure l’autoroute qui existait déjà). Ces travaux permettent de relier par l’autoroute Charleroi (et Anvers et Bruxelles) à Reims (et au sud de la France).

Un concept qui intègre les trois autres concepts géographiques

La conceptualisation de l’aménagement du territoire peut se faire en intégrant les concepts précédents:

  • le concept de continuités/discontinuités spatiales comme outil de diagnostic des besoins en termes d’aménagement. La mise en évidence de disparités spatiales en termes de risque, d’accès à des ressources ou à des fonctions permettra d’interroger le territoire afin de savoir si des aménagements s’imposent et, si c’est le cas, à quels endroits;
  • le concept d’atouts et de contraintes spatiales comme outil pour identifier les éléments  de l’environnement* (naturel et humain) qui facilitent ou compliquent un aménagement du territoire. Dès lors qu’un besoin est identifié en termes d’aménagement du territoire, ce concept permet de mettre en lumière s’il est réaliste ou non en mettant dans la balance les facilités et les complications générées par son environnement;
  • le concept de potentialités et de vulnérabilités comme outil d’identification des conséquences d’un aménagement. Quand un aménagement est réalisé, il affecte son environnement proche et moins proche. Le concept de potentialités et de vulnérabilités aidera à mettre dans la balance les conséquences positives et négatives de cette réalisation.

L’intégration de ces trois concepts dans le cadre d’un aménagement du territoire permet à l’élève de construire un point de vue argumenté.

Au-delà des acquis d’apprentissage prévus dans le programme de la formation géographique, le développement de ces concepts se prête particulièrement bien à la mise en oeuvre des compétences de l’EPC auxquelles la géographie contribue explicitement. Consultez à ce sujet les contributions de la géographie au programme de l’EPC.

*Éducation à la philosophie et à la citoyenneté, D/2017/7362/3/18. Les pages 25 et 26 ont été mises à jour en raison de l’application du programme de formation géographique (D/2018/7362/3/15) en remplacement du programme de géographie et de FGS (D/2008/7362/3/37).